
C'est comme une grande explosion, ça commence par un souffle chaud et continu, puis c'est le chaos. Ca se propage doucement dans la gorge, puis ça vous brûle les poumons. C'est une déchirure, un fracas de porcelaine sur les murs. Des millions de fragments de rêves en poussière dans l'atmosphère. Le brasier est si grand, on croirait vivre à New York, de grands buildings en feu, des gens qui sautent par les fenêtres et deux ou trois saltimbanques qui rient à la joie au coin de Wall Street. Les raisons se superposent en étages toujours plus hauts, ils s'écroulent tour à tour sans jamais briser le silence de son incompréhension. Ce sont comme deux hublos, vous voyez? Deux billes à travers lesquelles on peut voir des miracles. Et puis il y a ces chaînes qui relient Paris à New York, on croirait presque à une prise d'otage, vous voyez le genre? Un attentat terroriste genre détournement d'avion qui fait s'effondrer tous les coeurs. Le gamin cherche un sourire, un baiser, il se torture les mains, se remplie les yeux. Trois, deux, un, action! Rien n'avance, c'est une petite scénette, rien de plus banale. Où sont les rires? La joie, les sourires, les caresses, l'amour? Le vent emporte toutes les bribes de sens qui me viennent à l'esprit. Il les souffle au large, laissant derrière lui un squelette qui se casse la figure jour après jour.